Rencontrer Saty, c’est rencontrer en même temps un sourire, un prénom et les verbes partager, voir, regarder, toucher, écouter, sentir, être et pénétrer. Elle les porte en effigie, comme une lumière de phare dont elle inonde le monde, « son » monde, celui de l’art graphique et plastique contemporain.
Elle cache encore, derrière la rondeur presque hippie de ses lunettes, la petite fille qu’elle était hier. On trouve toujours en cette femme passionnée la sincérité naturelle de l’enfant qui livrait tous les dimanches à travers le quartier du Sentier, les robes que cousait sa mère. C’était l’époque où elle en profitait pour s’échapper au Musée du Louvre, alors gratuit !
Passer des heures de contemplation devant des œuvres d’art quand on a seulement 12 ans vous trace un chemin de vie ! C’est ainsi que dès son plus jeune âge, elle prend elle-même les pinceaux pour « gribouiller » son langage et ses émotions.
Mais c’est sans compter sur son sens inné pour se mettre au service de l’autre et la qualité de son écoute qui très vite ont conduit ses amis artistes à lui demander de devenir leur agent.
Il suffit de passer quelques minutes avec elle, de l’écouter vous décrire quelques tableaux pour comprendre que les auteurs ne faisaient aucune erreur ! Cette femme, qui a fait de sa vie un art vous expliquera aisément comment en faire de même !
Quand tout va mal, lorsque ses scénarios vous attirent vers les abîmes, c’est sans aucun doute l’”art” dans votre vie qui vous permet de marcher droit, de relever la tête ! Prendre du recul avec le rocambolesque de la vie, savoir regarder les épreuves à bonne distance, savoir se laisser émouvoir par les couleurs, accepter que la vie vous embrasse comme une caresse ou qu’elle vous donne une gifle ! C’est exactement comme cela que je respire aussi une œuvre !